
Dans la malle du Poilu
« Dans la malle du Poilu » : ce titre ressemble à une provocation, car les poilus n'ont pas de malle. Ils ont un sac à dos, un « barda », qui contient pêle-mêle tout le bric à brac de leur quotidien : effets personnels, victuailles envoyées par les proches pour améliorer l'ordinaire, photographies, lettres, objets fétiches, tout ce qui constitue le microcosme de leur vie intime. Il est lourd le sac à dos, souvent très lourd, jusqu'à 30 kg, mais il est le compagnon de touies les marches et de tous les instants hors combat. Ce qui leur appartient encore de vie est là-dedans.
Une légende alors, cette « malle du Poilu » ? Non, puisqu'elle est là, sous nos yeux, modeste caisse, mais fort solide. C'est la malle du soldat Durosoir, construite, en novembre 1915 et sur ordre d'un colonel, par les sapeurs du 129° régiment d'infanterie. Elle est lourde de ce poids que seuls des livres peuvent lui donner. La curiosité est trop forte : ouvrons-la.…
De la musique ! Rien que de la musique !