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A Tribute to Bach

Compositeur(s): 
Bach - Mendelssohn - Franck - Liszt
Interprète(s): 
Célimène Daudet
Éditeur: 
Arion
Année de parution: 
2011
Descriptif: 

„Manche Programme ergeben sich eher von selbst, als dass sie zusammengestellt werden müssen. Dieses Programm erschien mir als eine Notwendigkeit, eine Art Instinkt oder dringendes Bedürfnis, Stücke zusammenzustellen, mit dem Gefühl, dass Bach in gewisser Weise den Grundstein dafür gelegt hätte.“ So nimmt uns Célimène Daudet mit auf die Spuren einiger Erben des Leipziger Kantors. Eine Platte mit zahlreichen Hommagen voller Spiritualität, deren roter Faden die Kunst des Kontrapunkts ist.

Critique(s) : 
Ce CD est un très bel objet à mettre sur toutes les platines et glisser dans toutes les oreilles. Cet enregistrement magistral — un coup de maître — est fondé, traversé, parfaitement abouti, dans le sentiment musical aussi concis qu'assuré, dont Célimène Daudet investit le Jean-Sébastien Bach romantique. Cela en fait un vrai et rare « disque concept », dominé sur toute la ligne par une esthétique impérieuse. Cela peut faire penser à Glenn Gould, avec d'autres raisons encore : il s'agit de Bach, il y a cette clarté distanciée et inexorable de l'interprétation, la majesté virtuose, somptueuse, envoûtante, imperturbable dans les mouvements lents. Il y a aussi cette manière de sembler disparaître derrière la musique, tout en s'imposant comme le maître indiscutable. Ce disque, intégrale de beauté musicale, rappelle au musicologue que l'intronisation de Jean-Sébastien Bach comme père de la musique, est une invention du romantisme, qui doit énormément à Félix Mendelssohn et à Fanny sa sœur de naissance et de génie. Ce disque est depuis les premières mesures jusqu'aux dernières un concert au sens propre. Il s'ouvre sur le célèbre « Ich ruf zu Dir Herr Jesus », le choral pour orgue de Jean-Sébastien Bach, mis au piano par Ferruccio Busoni. Cette œuvre, harmonisée à quatre voix, avec d'épais redoublements, et des accords souvent resserrés dans les notes graves et très graves — à l'opposé de la belle disposition scolaire dite de quatuor — est en fait à trois parties chantantes. La basse lourde, épaisse, frappant à coups réguliers comme un tocsin (épouvante ? descente aux enfers ? Chemin de Croix ?). En haut la mélodie du choral, épurée, sur des durées longues, s'ébrouant sans joie aux entrées cadentielles, qui a la tristesse du glas. Entre les deux une voix d'ornement, tisse vie et harmonie. Effet assuré. Célimène Daudet développe, s'oppose, répond, commente cette première proposition avec de grandes œuvres de Félix Mendelssohn (Ah ! la fugue !), César Franck, Franz Liszt, et pour conclure revient à Bach, avec le prélude et la fugue en do dièse du premier livre du Clavier bien tempéré. Une conclusion sereine. Musicologie.org - Jean-Marc Warszawski (03/07/2011)