Après des études à l’Université d’Indiana, à la Juilliard School de New York et à l’Ecole Normale de Musique de Paris, Frédéric Chiu suit à ses débuts un parcours traditionnel, remportant récompenses et concours au fil d’un itinéraire fulgurant.
Sa non-victoire inattendue lors de la finale du prestigieux Concours Van Cliburn en 1993 fait couler beaucoup d’encre dans la presse, mais lui permet, en l’affranchissant des contraintes du circuit professionnel, d’explorer un répertoire moins conventionnel : c’est ainsi que Frédéric Chiu se consacre aux transcriptions pour piano ainsi qu’à la musique de Prokofiev. Développant une affinité particulière avec cette dernière, il imprime sa marque et ses interprétations, acclamées par la critique, font référence.
Frédéric Chiu mène une carrière en Europe ainsi qu’aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Asie, se produisant tant en récital qu’en musique de chambre et avec orchestre : il joue ainsi dans des salles prestigieuses comme le Wigmore Hall de Londres ou le Lincoln Center à New York. En France il se produit au Théâtre des Champs-Elysées, Salle Gaveau, au Théâtre du Châtelet et à la Cité de la Musique, à l’Opéra de Lyon, au Corum de Montpellier, au Palais des Congrès de Strasbourg - mais également dans des lieux plus intimes ou insolites tels que les Bouffes du Nord, le Cirque d’Hiver, la Salle Cortot, le Château de la Verrerie. Il est très apprécié des festivals comme La Roque d’Anthéron, le Festival de Montpellier ou le Festival Chopin.
Parmi ses partenaires de musique de chambre figurent des artistes tels Pierre Amoyal et Joshua Bell, Christian Ivaldi, Gary Hoffman, Michel Lethiec, les Quatuors Daedalus, Shanghai et St. Lawrence… Frédéric Chiu travaille aussi avec les comédiens Sami Frey, Marie-Christine Barrault, Richard Sammel et l’écrivain-clown Buffo (Howard Buten), toujours avec la vocation d’élargir le public de la musique classique pour piano.
La discographie de Frédéric Chiu compte plus de vingt-cinq enregistrements, parmi lesquels l’intégrale de l’œuvre pour piano seul de Prokofiev ainsi que les concertos pour piano enregistrés avec l’Orchestre National Symphonique d’Estonie et le BBC Scottish Symphony Orchestra. Frédéric Chiu a consacré à Prokofiev trois récitals acclamés lors du prestigieux festival Valery Gergiev à Rotterdam, ainsi qu’une intégrale en une seule soirée des « Sonates » aux Serres d’Auteuil à Paris : un défi sans précédent.
Ses autres enregistrements vont à la découverte de Chopin, Mendelssohn, Rossini, ou de transcriptions pour piano. Un disque Ravel/Decaux/Schönberg témoigne de son éclectisme. Son disque consacré aux « Chants du Cygne » de Schubert, en version pour piano seul de Franz Liszt, a bouleversé la discographie de ce répertoire.
Premier artiste classique publié par Yamaha Entertainment Group, Frédéric Chiu a enregistré pour ce label en 2015 l’album « Distant Voices » consacré à Debussy et Gao Ping, qui met l’accent sur la vaste palette sonore et la restitution des nuances d’expression les plus subtiles de l’instrument, au service de l’univers de couleurs musicales de Debussy et de l’écriture innovante de Gao Ping.
L’album « Hymns & Dervishes », paru début 2016 chez Centaur et dédié à la musique de Gurdjieff/De Hartmann, laisse libre cours au goût de l’artiste pour l’aventure, mettant en œuvre des recherches tant philosophiques que technologiques en lien avec l’accord de l’instrument.
En pédagogue recherché, ses stages “Deeper Piano Studies” révèlent à leurs participants une approche philosophique et psychologique profonde du travail, de l’interprétation, de la vie d’artiste. Il se rend régulièrement en Chine dans les neuf conservatoires nationaux, ainsi que dans les grandes institutions mondiales : The Juilliard School, Indiana University, The Banff Centre, Seoul National University…